Tout d’abord, il convient de noter que la loi même de la lutte pour l’existence engendre souvent le soutien mutuel et la convivialité, précisément lorsque les animaux s’unissent en sociétés dans un but d’autoprotection. Les raisons qui poussent les animaux à s’unir en troupeaux sont très diverses et restent parfois inexplicables pour nous.
Dans tous ces cas, les amitiés se forment sur la base d’une protection égoïste de soi. Cependant, un observateur attentif remarque très souvent dans le monde animal des faits qui témoignent d’une bienveillance absolument désintéressée à l’égard de leurs congénères.
Nous rencontrons parfois de touchantes manifestations d’amitié même entre des représentants d’espèces animales très éloignées les unes des autres.
Les cas de chiens qui s’occupent de chatons sont assez fréquents, surtout si la mère a perdu ses petits : elle les traite alors comme ses propres petits, et malheur à l’imprudent qui ose déranger une famille aussi extraordinaire.
Que les philosophes soutiennent que les animaux n’ont pas le sens de la responsabilité morale, qu’en tant que créatures déraisonnables, la conscience du devoir moral leur est tout à fait étrangère, et que par conséquent toutes les expressions de sentiments altruistes, si sympathiques soient-elles, ne peuvent être qualifiées d’actes moraux au sens strict.