Amy a remarqué à quel point les petits s’attachaient à leurs poupées. Mais seuls quelques-uns pouvaient dire de leurs poupées qu’elles leur ressemblaient. Les petits voyaient qu’ils étaient différents de tous ceux qui les entouraient, et cela ne faisait que les rendre plus tristes. Alors Amy a commencé à fabriquer ses propres poupées.
Amy a remarqué que même sa plus jeune fille, qui n’a que trois ans, regarde parfois les dessins animés de Disney avec envie, car elle se rend compte qu’elle ne leur ressemble en rien. Pour les filles, même à un âge précoce, l’identification de soi passe précisément par la comparaison avec leur entourage. Elle a une image dans la tête selon laquelle ce genre de princesse est ce à quoi elle doit ressembler, explique Amy.
C’est pour cela qu’Amy a commencé à coudre des poupées molles. Chaque poupée est une commande individuelle car Amy essaie de créer une poupée qui ressemble à son futur propriétaire. C’est ainsi que naissent les jouets avec prothèses, les taupes et les poupées albinos.
Je pense que mes poupées aident à créer une atmosphère où le petit voit qu’il n’est pas seul, que ses différences ne sont pas des mutilations mais des particularités. En fait, pour être honnête, il y a une situation terrible dans notre société avec la diversité des poupées. Et lors elle fait son travail et rend heureuse les autres.