Myriam Jansem-Boualit tient une boulangerie dans la ville frontalière de Carlin, dans le nord-est de la France. Ses clients réguliers sont des Français et des Allemands. Ces derniers avaient l’habitude de traverser sans encombre la frontière franco-allemande pour se rendre au travail ou faire leurs courses.
Maintenant que la frontière est fermée, Miriam prend les commandes par téléphone et rencontre ses clients du côté allemand à la frontière. Les clients appellent Miriam lorsqu’ils arrivent au point de passage de la frontière. Là, elle leur donne le pain à travers la barrière. Et l’un de ses plus fidèles clients, Hartmut Fey, trouvé un moyen unique d’obtenir son pain.
Chaque jour, Hartmut apporte une canne à pêche à la frontière et pêche sa baguette à Miriam pour minimiser le contact physique. La façon amusante dont il va chercher la pâtisserie a déjà attiré beaucoup d’attention et il pense qu’il a pu ainsi faire passer un message sur l’importance de la distance sociale de façon amusante et discrète.
En outre, il a montré comment on peut soutenir un producteur favori dans des conditions de quarantaine.
Selon Hartmut, il achète du pain à Miriam depuis des décennies et c’est une tradition.
