Des chercheurs australiens ont découvert les restes d’un oiseau aquatique jusqu’alors inconnu. Le talon d’Obdullodon était deux fois plus grand que celui de ses parents modernes et mesurait jusqu’à un mètre de long. Les scientifiques estiment que ces animaux vivaient il y a entre 15 et 5 millions d’années. Les paléontologues soulignent que les oiseaux aquatiques anciens ne sont pas seulement différents en taille des oiseaux aquatiques modernes.
Obdullodon talarcosylt, comme d’autres oiseaux aquatiques disparus, possède également des dents, une caractéristique qui suggère qu’il était capable de mâcher des objets assez durs avec ses molaires. Les objets durs pourraient être les os de l’animal, ou peut-être la carapace d’une tortue trouvée à côté de la dent fossilisée d’un hippopotame disparu.
Cette dent, ou plutôt une seule dent, est jusqu’à présent la seule preuve de l’existence d’une espèce jusqu’alors inconnue, et les scientifiques pensent avoir raison dans leurs conclusions. La dent n’appartient à aucun des genres Teenolophos trusleri, Steropodon galmani ou Obudorodon, que les zoologistes considèrent comme l’ancêtre de l’hippopotame moderne, et constitue un écart important par rapport aux découvertes précédentes.
Les dents sont souvent le seul matériau dont disposent les chercheurs, car leur émail dur leur permet d’être bien conservées dans des conditions défavorables. Cependant, les dents nous ont permis d’en savoir plus sur un nombre important d’espèces disparues, car la structure des dents est liée au régime alimentaire de l’animal.
Même avant l’avènement des techniques isotopiques modernes qui peuvent, par exemple, être utilisées pour identifier les dents des animaux à sang chaud ou pour comprendre l’âge auquel les femelles australopithèques ont quitté leur famille, l’étude des dents était une technique paléontologique importante.