Certains animaux, ne se fiant pas vraiment à leurs attributs physiques, préfèrent se faire passer pour d’autres animaux, oiseaux ou insectes, plus forts ou plus dangereux, pour plus de sécurité. Cette capacité à imiter est appelée mimétisme.
Dans la partie centrale, par exemple, on trouve des mouches de verre, totalement inoffensives et donc exposées à de nombreux dangers. La nature les a rencontrés à mi-chemin et leur a donné une formidable apparence de guêpe venimeuse: le corps, peint de bandes jaunes, les ailes étroites et transparentes, et surtout,la capacité de bourdonner, qui n’est généralement pas caractéristique des papillons, aidee le scarabée de verre de la foule d’ennemis.
Au lieu de devenir la proie légitime d’un poulet, la chenille commune du fêtard de la vigne peut facilement faire fuir ce dernier. Pour obtenir cet effet stupéfiant, la chenille rétracte sa tête et gonfle l’extrémité de son corps. Certaines espèces d’abeilles sont connues pour tirer parti de leur ressemblance avec les bourdons. Mais ils les utilisent de manière triviale. La ressemblance extérieure permet simplement aux abeilles de vivre impunément dans un nid de bourdons et de nourrir leurs petits avec les proies apportées par les bourdons.
Le coucou, comme chacun sait, n’a pas son propre espace vital et préfère mettre ses œufs dans les nids d’autres oiseaux. Mais pour une visite discrète au domicile d’autrui, ses propriétaires doivent être absents à ce moment-là ou, du moins, se détourner.