Chaque matin, un groupe d’écolières vêtues de saris rose vif se rend en classe. La plus jeune a une soixantaine d’années, tandis que la plus âgée vient de fêter son 90e anniversaire. Cette école a été fondée il y a quelques années seulement par le militant et enseignant Yogendra Bangar, avec le soutien de fondations caritatives.
L’objectif est simple: donner aux femmes âgées les bases de l’éducation, leur apprendre à lire, écrire et compter au-delà de leurs doigts, ainsi que d’autres connaissances utiles issues de l’école primaire. Toutes ces grands-mères indiennes ont passé leur vie à survivre élémentairement dans des circonstances difficiles et à élever leurs filles et fils et leur petits.
Et maintenant que la plupart d’entre eux ont été laissés derrière par l’âge, ils ont eu la chance d’obtenir une éducation. Et vous devriez voir avec quel intérêt et quelle ténacité les vieilles dames étudient. Jusqu’à présent, le seul enseignant travaillant dans l’école est Shpital More, âgé de 30 ans. Elle s’est mariée et a déménagé dans cette ville, mais son mari est mort et a laissé le terrain qu’il possédait pour un nouveau bâtiment scolaire.
La belle-mère de Shpital y étudie également, tout comme Sitabai Desmukh, 90 ans. Elle vient aux cours avec sa petite-fille cadette Anushka, qui l’aide à faire ses devoirs, mais Mamie essaie de les faire elle-même. Elle est très heureuse: dans sa longue vie, elle n’a jamais pensé qu’un jour elle pourrait aller à l’école.
